mercredi 29 avril 2015

Le labour une énorme connerie et un véritable piège !

Efficace à court terme, dangereux à long terme

Passage d'un tracteur agricole pour le labourDepuis les débuts de l'agriculture, on a recours au labourage pour retourner, mélanger, et ameublir la terre. Cette action entraîne une minéralisation rapide de la matière organique dans les sols vierges, qui libèrent des éléments nutritifs pour la culture suivante. A court terme, le labourage accroît donc la fertilité du sol. Mais cela ne dure pas très longtemps, et au fil des ans, on doit pratiquer un labourage de plus en plus intensif pour maintenir la structuration du sol.

Dans les écosystèmes naturels, le sol est toujours recouvert de matière végétale morte ou vivante. 


Le semis direct consiste à déposer directement les graines dans le sol, par-dessus le tapis végétal existant (prairie, résidus de la précédente récolte…). Si on plante du colza une année, il repousse spontanément l'année d'après. On sème alors du blé directement par-dessus, Les repousses de colza seront recyclées en matière organique et la nouvelle culture pourra démarrer. Entre les deux cultures, il est conseillé de semer une couverture végétale intermédiaire, comme le trèfle, la féverole, ou la moutarde.

Le labourage, c'est cher...

Mais que reproche-t-on exactement au labourage ? D'abord, il coûte cher : 41 euros par hectare contre 19 euros pour le semis direct. Avec l'agriculture de conservation, non seulement on économise en temps de travail (déchaumage, préparation du sol…), mais aussi sur la facture pétrolière.

... Ça abime le sol...

Deuxièmement, le labourage affecte la structure et la stabilité du sol, en le laissant à nu à la merci du vent et du ruissellement. 25 millions d'hectares sont gravement menacés par l'érosion en Europe. Pour compenser l'érosion et la perte de fertilité, les agriculteurs utilisent de grandes quantités d'engrais et de pesticides, qui contaminent les rivières. Au contraire, avec l'agriculture de conservation, les résidus de surface interceptent les éléments minéraux jusqu'à ce qu'ils soient utilisés par la culture ou dégradés.

Troisièmement, le labourage rend le sol plus vulnérable à la sécheresse. A chaque passage de travail du sol, on draine le sol et le taux d'humidité diminue de 15 litres/m². Au contraire, en laissant un couvert végétal permanent, on diminue l'évaporation d'eau.

Quatrièmement, le labourage détruit la microfaune et la microflore du sol. Celui-ci contient de nombreux être vivants, des bactéries microscopiques aux vers de terre. Or des derniers, en creusant des galeries, favorisent la formation de matière organique et stabilisent le sol. Les lombrics "labourent" naturellement 20 à 30 tonnes de terre par hectare !

... Ça aggrave le réchauffement climatique

Mais surtout, le labourage contribue au réchauffement climatique dans de fortes proportions. Depuis
l'invention de l'agriculture, les champs auraient laissé échapper 320 milliards de tonnes de carbone, plus que la combustion des énergies fossile (pétrole, charbon)… "Sous l'action des micro-organismes, le carbone contenu dans l'humus du sol est libéré et oxydé dans l'atmosphère sous forme de CO2" explique Rattan Lal, agronome à l'université de l'Ohio (Etats-unis).

En aérant et retournant la terre, le labourage augmente encore ce phénomène : un sol labouré dégage trois fois plus de gaz carbonique qu'un sol non travaillé. Grâce à l'agriculture de conservation, on pourrait "séquestrer" 1,2 milliards de tonnes de carbone dans le sol, soit le tiers des émissions annuelles de CO2.

Une formation indispensables des agriculteurs

Mais tout n'est pas rose au pays des anti-labour. Il faut être très précis dans les périodes de semis, car la décomposition des plantes de couverture peut entraîner un déficit en azote au début de la phase de croissance. D'autre part, les mauvaises herbes comme le brome et le lupin sont enfouies profondément dans le sol par le labourage. Alors qu'elles restent en surface sans travail du sol.

6 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. C'est cancérigène la mort pour les agriculteurs, le glyphosate, alias le roundup, qui l'utilise !! et qui les font manger à la population.

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  2. je ne vois pas en quoi votre discours est meilleur et votre proposition anti-labour également ! s'il faut utiliser un produit phytosanitaire où est le bénéfice pour l'environnement ? c'est nul !

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    1. Autant pour moi, j'ai mal tourné la phrase, je réécris.
      Merci pour avoir remonté l'info.

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    2. Merci pour votre réaction. Si cela vous intéresse, je connais un agriculteur (si on peut le nommer ainsi...) ! Je l'appelle le "dernier des Mohicans" ! il a une toute petite ferme et vit en autonomie. Il cultive son blé pour faire sa farine. il a un meilleur rendement que ses voisins alors qu'il ne laboure jamais sa terre, qu'il ne lui met de compost pour la fertiliser que tous les 4 ou 5 ans... ! il élève 4 boeufs qu'il élève sans les "pousser" jusqu'à maturité. Ensuite, le moment venu il les mène à l'abattoir, leur parle, les masse, etc... car il a beaucoup de respect pour ses animaux. Il vend sa viande de bouche à oreille, son pain également comme cela. Bref, c'est un être extraordinaire qui parle à la terre, qui la respecte, qu'il considère comme vivante et la maintient ainsi. Je ne sais où vous résidez mais il aurait énormément à vous apprendre. Il a appris au cours des années en bourlinguant de par le monde. Il a fuit au début, l'école agricole qui enseigne n'importe quoi et n'importe comment... je reste à votre disposition pour vous donner ses coordonnées ou le rencontrer. Nous pouvons correspondre à l'adresse : danielle.dubus50@gmail.com

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    3. erreur : mon adresse est : danielle.dubus52@gmail.com

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