mercredi 22 octobre 2014

Pourquoi les amap disent NON à la Ruche qui dit oui

Benjamin GUILBAULT, apiculteur à 90% en vente directe, distribuant dans 10 lieux d’AMAP en Loire atlantique a dit « NON » aux sollicitations d’une « ruche qui dit oui » (1) près de chez lui ! Pourquoi ?
Tout d’abord par tromperie pour le consommateur, qui pense acheter un produit en vente directe, alors qu’il s’agit de manière très subtile d’une vente par 2 intermédiaires : le propriétaire de la ruche qui prend 10% TTC sur le CA réalisé et 10% TTC pour une start-up parisienne qui grossit à vue d’œil (40 salariés, dont les créateurs sont tous diplômés de hautes écoles de commerce).

Ensuite par éthique, car rémunérer en dividendes  les actionnaires de cette entreprise commerciale de plus de 500 ruches qui sont ni plus ni moins que Xavier Niel (Président de Free), Marc Simoncini (co-fondateur du site de rencontres meetic.fr), Christophe Duhamel (co-fondateur du site marmitton.org). Les grandes enseignes de la distribution l’ont compris avec les « drive » les consommateurs cliquent sur internet pour commander leur alimentation industrielle. Ils répondent à une réelle demande : de plus pousser le caddie, ne plus perdre de temps à faire ses courses. Le paiement en ligne est sous traité par une filiale installée au Luxembourg pour quelques avantages fiscaux qu’il est facile de deviner !

Quels prix pratiqués par les producteurs qui se lancent dans cette aventure ?
- soit le même prix qu’en contrat AMAP, et faire payer le consommateur 20% plus cher, le prix à payer pour choisir ce qu’il veut quand il veut !
- soit s’aligner sur le prix du marché en vendant moins cher ses produits de 10 à 20%, c’est ce que certains producteurs en AMAP ont malheureusement  commencé à subir comme pression, c’est toujours la même histoire !

Petit rappel : les grandes et moyennes surfaces prennent une marge brute de 27% en moyenne sur un produit alimentaire (intégrant la gestion des stocks et du personnel salarié, inexistant ici)

Origines des produits : on parle proximité des produits qui viennent parfois de très loin par l’intermédiaire de transformateurs ou d’artisans (et non des paysans). La gamme des produits n’est pas qu’alimentaire (crème solaire).

Alternative possible : créer de nouvelles AMAP, alors que l’offre des paysans producteurs bio continue de croitre, la demande stagne, profitant à des intermédiaires qui se sucrent sur leur dos. Faire circuler cette information auprès des amapiens qui pourraient être séduits sans être totalement informé par ce nouveau type de « drive » préfigurant  le nouveau i-commerce du 21ème siècle, sans changer les mêmes pratiques capitalistiques du marché.

(1) La ruche qui dit oui  = Vente par internet, sans engagement, les consommateurs viennent chercher leurs victuailles chez un particulier (responsable de la ruche) très souvent sans croiser le producteur, qui n’est pas obligatoirement paysan ni bio, mais souvent transformateur ou artisan.
  la ruche qui dit non

1 commentaire:

  1. Bonjour cet article est bourré d'erreurs... les ruches ne prélèvent pas aux producteur un marge de 20% au total mais de 16,7% pour payer la ruche locale + la maison mère "La Ruche qui dit oui". Soit un total de 83,3% qui va dans la poche du producteur. Les producteurs sont dont rémunérés BIEN PLUS que dans la grande distribution. je lit "les grandes et moyennes surfaces prennent une marge brute de 27% en moyenne" WHHHHAAT ? cet article a il été écrit par un sbire de la grand distrib?? le grand distribution prend des marges de 30 à 300% sur certains produits, votre article fait passer carrefour pour une marque aussi équitable que la ruche, j'hallucine. Autre erreur : "des produits qui viennent parfois de très loin par l’intermédiaire de transformateurs ou d’artisans" FAUX, dans la ruche dont je suis membre les seul produits transformés sont des fromages, confitures et jus, proposés directement par les paysans, en plus de leur lait cru et fruits à l'état bruts.
    Article de mauvaise foi !!

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